2026 semble initier une nouvelle dynamique sur les marchés de l’électricité. Entre diminution du prix de marché de gros et hausse des taxes, le prix de l’électricité final reste incertain pour les professionnels. Cet article détaille les tendances prévues, explique pourquoi la facture finale dépasse largement le prix de gros et montre comment l’autoconsommation photovoltaïque peut protéger les entreprises contre les hausses.
Un marché électrique qui se stabilise… mais reste volatile
Après deux années de forte tension, les prix de l’électricité sur les marchés à terme pour 2026 se situent autour de 60 €/MWh, un niveau proche de la période pré-crise. Cependant, les entreprises qui renégocient leurs contrats constatent encore des écarts selon le moment d’achat, allant de 57 à 75 €/MWh. Pour une PME consommant 100 MWh/an, cela peut représenter jusqu’à 1 800 € d’écart annuel.
Pourquoi le prix de gros n’est pas le prix payé
Le prix de gros n’est qu’une composante de la facture. Les fournisseurs ajoutent une marge pour gérer la consommation et la volatilité quotidienne. Cette volatilité, appelée spread journalier, a fortement augmenté : de 19 €/MWh en 2019 à près de 97 €/MWh en 2025. Elle se traduit par un supplément de 3 à 5 €/MWh sur le tarif de fourniture.

Taxes et contributions : une part importante de la facture pour les entreprises
Même avec un prix de gros stable, la facture finale dépasse largement 60 €/MWh, principalement à cause de :
- TURPE (Tarif d’utilisation du réseau public d’électricité) – l’acheminement : en moyenne 30 €/MWh, selon puissance souscrite et profil de consommation.
- Accise (anciennement TICFE) : après des exonération pendant la crise, cette taxe est de nouveau applicable avec des niveaux réhaussés : de 26 à 30 €/MWh, avec certaines exonérations pour gros consommateurs industriels.
- Autres contributions : CTA (Contribution tarifaire d’acheminement), taxes locales, garanties de capacité… ajoutant 6 à 12 €/MWh.
Au total, un prix de gros de 60 €/MWh se traduit facilement par 120 à 200 €/MWh sur la facture finale.
Autoconsommation photovoltaïque : un levier stratégique
Dans ce contexte, produire et consommer localement son électricité offre trois avantages clés :
- Réduire la part soumise aux taxes : chaque kWh autoproduit évite la fourniture, la marge fournisseur, le TURPE et l’accise.
- Sécuriser un coût prévisible sur 20 ans : la production solaire stabilise la facture, malgré les fluctuations du marché.
- Limiter l’exposition aux chocs de prix : moins d’achat réseau = moins de sensibilité aux variations du gaz, du CO₂, des conditions climatiques ou aux tensions géopolitiques.
Préparer son entreprise pour 2026
- Renégocier les contrats avant les pics de demande ;
- Comparer les structures tarifaires (prix fixe, indexé, mixte) ;
- Évaluer le potentiel solaire du site pour réduire la facture réseau ;
- Mettre en place des actions d’efficacité énergétique pour réduire les usages les plus coûteux.
Les prix de gros pour 2026 sont raisonnables, mais la facture finale reste largement influencée par le TURPE, l’accise et les autres contributions.
L’autoconsommation photovoltaïque apparaît comme un levier efficace pour maîtriser durablement les coûts, sécuriser la facture et réduire l’exposition aux aléas du marché.